Aanjar, à 58 Km de Beyrouth, se présente comme une excellente illustration de ce que pouvait être un grand centre commercial au cours de l’histoire. Située au pied de l’Anti-Liban, à proximité de l’une des principales sources du Litani, elle occupe une place privilégiée sur la carte routière de la Beqaa antique et médiévale . Située au croisement des routes qui mènent de Homs à Tibériade et de Beyrouth à Damas, elle doit sa fortune à la présence d’une abondante source, une « ayn », qui jaillit au pied de l’Anti-Liban et qui fut à l’origine de son nom actuel. Celui-ci lui vient en effet de Aïn Gerrha, signifiant « la source de Gerrha», une cité antique fondée à cet endroit par les Arabes Ituréens durant l’époque hellénistique et baptisée Chalcis du Liban.
Malgré sa situation particulièrement privilégiée, Aanjar diffère notablement des autres sites archéologiques du Liban. Car, contrairement à Tyr ou Sidon, Beyrouth ou Byblos, Tripoli ou Baalbeck qui témoignent d’une extraordinaire superposition de cultures et d’époques et qui peuvent parfois se prévaloir d’une histoire ininterrompue depuis leur fondation à nos jours, Aanjar paraît n’avoir été qu’un établissement éphémère qui n’a vécu que quelques décennies au début du 8ème siècle de notre ère. En effet, excepté la mosquée de Baalbeck qui date sensiblement de la même période, Aanjar est l’unique site du Liban datant de l’époque omayyade, l’une des plus prestigieuses de l’histoire arabe.
VISITE DU SITE :
De plan rectangulaire, la ville est entourée d’une enceinte de 370 m de long sur 310 m de large cantonnée de 36 tours semi-circulaires disposées contre la paroi extérieure et de quatre tours circulaires aux angles. L’enceinte haute d’un peu plus de sept mètres et épaisse de deux, est construite de pierres calcaires formant les parements intérieur et extérieur, comblés d’un remplissage de pierres brutes, de cailloux et de mortier. La face extérieure de ses murs est parsemée de près de 60 graffitis datant de l’époque omayyade. L’un d’entre eux est daté de 123 de l’Hégire, soit de 741 de l’ère chrétienne. Quant aux bâtiments qui s’élèvent à l’intérieur de la ville, ils ont été construits selon un usage répandu à l’époque byzantine et qui consiste à faire alterner de pierres avec des assises.
Ce mode de construction, léger, rapide et économique, dérive d’une vieille technique de construction destinée à donner à l’édifice la souplesse nécessaire pour affronter les tremblements de terre. Orientés vers les quatre points cardinaux, les murs de l’enceinte sont percés de quatre portes bordées chacune de deux demi-tours. Deux voies orientées Nord-Sud et Est-ouest partent des portes et divisent l’espace intérieur en quatre quartiers à la manière d’un camp romain et se rejoignent à angle droit au milieu du site sous un gigantesque tétrapode dont les éléments ont été empruntés à un édifice antique . Ces deux voies sont bordées de 600 boutiques s’ouvrant sous des portiques, ce qui confirme le rôle économique dévolu à la ville et leur axe recèle un ingénieux réseau d’égouts,cantonné de collecteurs et de regards qui drainent les eaux usagées hors des murs de la ville.
AANJAR AUJOURD’HUI :
Le site est ouvert tous les jours aux visiteurs. Près des ruines on trouve bon nombre de restaurants offrant truites et spécialités libanaises et arméniennes, il n’y a pas d’hôtels à Aanjar étant donnée la proximité de Chtaura qui n’en est éloignée que de 15 kilomètres.
Si vous avez le temps :
Visitez : La source qui a donné son nom au site à 3 Km au Nord -Est des ruines. Le temple romain de Majdal Aanjar construit à 1 Km à l’Ouest des ruines au sommet d’une colline. Le Mausolée d’el-Wadi Zaour, sépulture d’un saint personnage auprès de laquelle des rites de fécondité étaient pratiqués jusqu’à une date très récente. Le temple romain et la petite grotte ornée de stalactites et de stalagmites de Kfar-Zabad.
Aanjar, à 58 Km de Beyrouth, se présente comme une excellente illustration de ce que pouvait être un grand centre commercial au cours de l’histoire. Située au pied de l’Anti-Liban, à proximité de l’une des principales sources du Litani, elle occupe une place privilégiée sur la carte routière de la Beqaa antique et médiévale . Située au croisement des routes qui mènent de Homs à Tibériade et de Beyrouth à Damas, elle doit sa fortune à la présence d’une abondante source, une « ayn », qui jaillit au pied de l’Anti-Liban et qui fut à l’origine de son nom actuel. Celui-ci lui vient en effet de Aïn Gerrha, signifiant « la source de Gerrha «, une cité antique fondée à cet endroit par les Arabes Ituréens durant l’époque hellénistique et baptisée Chalcis du Liban.
Malgré sa situation particulièrement privilégiée, Aanjar diffère notablement des autres sites archéologiques du Liban. Car, contrairement à Tyr ou Sidon, Beyrouth ou Byblos, Tripoli ou Baalbeck qui témoignent d’une extraordinaire superposition de cultures et d’époques et qui peuvent parfois se prévaloir d’une histoire ininterrompue depuis leur fondation à nos jours, Aanjar paraît n’avoir été qu’un établissement éphémère qui n’a vécu que quelques décennies au début du 8ème siècle de notre ère. En effet, excepté la mosquée de Baalbeck qui date sensiblement de la même période, Aanjar est l’unique site du Liban datant de l’époque omayyade, l’une des plus prestigieuses de l’histoire arabe.
VISITE DU SITE :
De plan rectangulaire, la ville est entourée d’une enceinte de 370 m de long sur 310 m de large cantonnée de 36 tours semi-circulaires disposées contre la paroi extérieure et de quatre tours circulaires aux angles. L’enceinte haute d’un peu plus de sept mètres et épaisse de deux, est construite de pierres calcaires formant les parements intérieur et extérieur, comblés d’un remplissage de pierres brutes, de cailloux et de mortier. La face extérieure de ses murs est parsemée de près de 60 graffitis datant de l’époque omayyade. L’un d’entre eux est daté de 123 de l’Hégire, soit de 741 de l’ère chrétienne. Quant aux bâtiments qui s’élèvent à l’intérieur de la ville, ils ont été construits selon un usage répandu à l’époque byzantine et qui consiste à faire alterner de pierres avec des assises.
Ce mode de construction, léger, rapide et économique, dérive d’une vieille technique de construction destinée à donner à l’édifice la souplesse nécessaire pour affronter les tremblements de terre. Orientés vers les quatre points cardinaux, les murs de l’enceinte sont percés de quatre portes bordées chacune de deux demi-tours. Deux voies orientées Nord-Sud et Est-ouest partent des portes et divisent l’espace intérieur en quatre quartiers à la manière d’un camp romain et se rejoignent à angle droit au milieu du site sous un gigantesque tétrapode dont les éléments ont été empruntés à un édifice antique . Ces deux voies sont bordées de 600 boutiques s’ouvrant sous des portiques, ce qui confirme le rôle économique dévolu à la ville et leur axe recèle un ingénieux réseau d’égouts,cantonné de collecteurs et de regards qui drainent les eaux usagées hors des murs de la ville.
AANJAR AUJOURD’HUI :
Le site est ouvert tous les jours aux visiteurs. Près des ruines on trouve bon nombre de restaurants offrant truites et spécialités libanaises et arméniennes, il n’y a pas d’hôtels à Aanjar étant donnée la proximité de Chtaura qui n’en est éloignée que de 15 kilomètres.
Si vous avez le temps :
Visitez : La source qui a donné son nom au site à 3 Km au Nord -Est des ruines. Le temple romain de Majdal Aanjar construit à 1 Km à l’Ouest des ruines au sommet d’une colline. Le Mausolée d’el-Wadi Zaour, sépulture d’un saint personnage auprès de laquelle des rites de fécondité étaient pratiqués jusqu’à une date très récente. Le temple romain et la petite grotte ornée de stalactites et de stalagmites de Kfar-Zabad.